SAVOIR DIRE "MERCI"
Quand les cœurs soulagés expriment leurs mercis
Pour les bienfaits reçus, créateurs d’espérance
En tes jours libérés d’excès de tempérance,
Ils apprécient l’espoir d’avenirs éclaircis.
Savoir dire "merci" est vraiment peu de chose,
Un geste de devoir, une pulsion d’amour,
Un acte généreux teinté d’un peu d’humour…
Pour notre créancier, quel doux parfum de rose !
Apprenons aux enfants ce mot de politesse,
Ils doivent, tout petits, bannir la petitesse
Accablant les esprits sans éducation.
Une fois citoyen, d’espérance comblé,
Chacun voudra hisser sa propre nation
Au pîc aussi doré que l’est un champ de blé !
ELEVATION
Magnifique désir dynamisant les cœurs,
Suprême impulsion de nos âmes meurtries,
Garante, à tout jamais, de nos rêves vainqueurs,
Superbe ambition de nos ardeurs flétries !
En toi survit toujours la douce transcendance,
Emblème étincelant de nos amours blessés,
Ta superbe Lumière apporte l’espérance
Et ressuscite en nous les bonheurs délaissés.
Ton ardeur abolit le mythe de Sisyphe
En mettant une fin à l’infernal sommeil ;
Un choc sentimental au pouvoir décisif,
Illumine la nuit d’un éclatant soleil !
C’est ainsi que descend du Ciel une musique
Emettant mille accords d’un rythme doucereux,
Délicats messagers d’une antienne angélique
Apportant les bienfaits d’un baume chaleureux.
Elève-toi, mon cœur, vers les plus beaux sommets,
Admire, de très haut, le soleil qui se lève
En dispensant la vie. Alors, je te promets
Que tu vas désormais réaliser ton rêve !
VIVRE
Un Homme et une Femme, en gardiens de l’Espèce,
Dans un élan d’Amour garant de l’avenir
Créèrent un Enfant, généreuse prouesse,
Acte quasi divin… sublime souvenir !
Avant que d’apparaître, en sa création,
Dans le sein maternel, il entend, il écoute,
Il s’étonne, il gémit, tremblant d’émotion
Face à son devenir que son instinct redoute.
Cet Enfant grandira chargé de son destin,
Laissant derrière lui les douceurs de l’enfance,
Epris pour des Sirènes et leur chant argentin
Séduisant la Jeunesse avide d’espérance.
Les joies vont l’assaillir et les peines aussi,
La vie n’étant que lutte à l’issue incertaine…
Un revers douloureux génère le souci,
La victoire enrichit une âme souveraine !
Et lorsqu’il atteindra le but de son voyage,
Ebahi d’aborder le domaine du soir,
Il subira la nuit détruisant le rivage,
En Enfant de l’Amour, il vivra de l’espoir !
LES OISEAUX
Un illustre évadé ayant pour nom Icare,
En ailes équipé, à la cire collées,
De couleurs bigarrées comme celles d’un scare,
Est mort d’avoir usé de plumes bricolées !
L’Homme a toujours rêvé d’imiter les oiseaux,
Capables, par leur vol, d’avoir la liberté
D’explorer tous les lieux sur terre ou sur les eaux,
Tirant de ces atouts une aviaire fierté.
Leurs chants mélodieux assurent le concert,
Réjouissant nos cœurs d’un séduisant ramage,
Et comme un bon repas prend fin par un dessert,
Notre émerveillement succombe à leur plumage.
Et moineaux, et pinsons et très beaux colibris
Evoquent par leur taille, un fragile U.L.M.,
Alors que les condors, de leurs très hauts abris,
S’élancent, grands voiliers, d’une puissance extrême.
Et chaque an, des oiseaux font leur migration
Pour tenter, par millions, de conserver la vie,
L’Homme opérant aussi une émigration
Quand son Pays natal n’assure sa survie.
LES MOTS
Créateurs de l’imaginaire,
Artisans de l’humain trésor,
Protégés dans un musée d’or
De la Culture planétaire,
Ils sont le socle du langage,
Instruments d’évolution
Des Hommes en mutation,
En vue d’un savant bagage.
Leur petit mot est doux et tendre,
Et c’est bien lui qu’elle aime entendre
Une Princesse en son palais !
Il faut bannir les mots de haine.
Offrons leur le divin relais
De la douceur Souveraine.
L’HORIZON
Symbole permanent de nos illusions,
Frontière imaginaire unissant terre et ciel
Ou la terre et la mer, couleur de l’arc-en-ciel,
L’Horizon se distrait de nos confusions !
Etrange magicien, créateur de mirage,
Il attire vers lui nos désirs ingénus,
Espérant conquérir des sites inconnus,
Entourés de coraux sertis dans leur rivage.
Ainsi va le destin régissant notre vie,
Quand la curiosité s’est estimée servie
Sous la voûte éclairée de l’Espace et du Temps.
L’Horizon découvert… se rallume la flamme
Eclairant de ses feux l’arrivée du printemps,
Magnifique saison vivifiant notre âme.
LA RUE
Aussi droite qu’un « I », plus peuplée qu’une allée
Voie vieillotte ondulant dans un site affectif,
La Rue s’identifie à l’antique vallée
Creusée, à travers monts, par le Temps sélectif.
Artère villageoise ou grande citadine,
Elle dispense, à tous, les bienfaits de la vie,
Quelquefois bruyamment, plus souvent en sourdine,
Elle crée le chemin vers qui l’Amour convie.
Par des panneaux bleutés, sur un mural décor,
Elle expose les noms d’illustres citoyens,
Ou des faits que l’Histoire idéalise encor,
En taisant les sanglots et les ruineux moyens !
Si chaque rue parlait, nous serions stupéfaits
D’entendre ce témoin des heures capitales,
Evoquer les malheurs et les affreux méfaits,
Poussant la jolie rose à perdre ses pétales.
Elle est seul habitat pour le pauvre S.D.F.
Le Mari malchanceux, ou l’Epouse battue,
Isolés dans le froid quand l’hiver fait grief,
Et que cingle la pluie par le vent rabattue.
La Rue est le théâtre où se joue l’avenir
Des défilés hurlant leurs craintes angoissées
Pour eux et leurs enfants, d’un sombre devenir,
Leurs projets devenant de papiers tout froissés.
Mais, malgré tout, la Rue sait retrouver la joie.
La France a toujours su combattre sa détresse,
Même aux pires moments, a fait preuve de foi,
En un futur gagnant d’Amour et de Sagesse !